Journal du samedi 10 juin 1977  (extrait)

Ce texte est publié dans l'album sur papier journal du livre "DAY DREAMING
NIGHT CLUBING" en juin 2016. 

Longtemps, je me suis levé assez tard. Je n’ai jamais aimé les réveils qui sonnent, et ce samedi 10 juin 1977, huit jours avant mon anniversaire, lorsque je m’éveille, il est au moins midi et j’ai la gueule de bois. Midi, ce n’est pas si tard dans le fond, j’en connais dans la bande qui se lèvent à quatre, cinq heures de l’après-midi, ou plus encore… Pauvre Marcel…

La veille, j’étais sorti au Club 7 avec François qui souhaitait exhiber sa nouvelle coiffure punk, réalisée en fin d’après-midi avec l’aide de Marie-Hélène dans la salle de bain : une décoloration totale, un platine semblable à celui d’Edwige, très à la mode en cette fin de printemps. L'avantage avec le punk, c'est que c'est facile et pas cher, pense François. Inutile d’aller chez un coiffeur, on trouve tout le matériel pour quelques francs au Monoprix du boulevard Sébastopol. Évidemment, il a fichu un souk terrible dans la salle de bain. Après avoir cru qu’avec de l’eau de javel il obtiendrait de bons résultats (je ne sais pas quelle folle méchante a pu lui souffler cela dans l’espoir d’une belle catastrophe… enfin plutôt oui, je devine qui, mais je ne le dirai pas), François a opté pour la chimie. Ma serviette est fichue mais l’effet jaune-paille est très réussi. Il est ravi !

J’ai oublié de dire qu’avant d’aller rue Sainte-Anne, nous avons dîné avec Marie-Hélène Massé, qui habite aussi boulevard Sébastopol, chez la cousine de François, Claire Citroën (celle qui signe ses aquarelles de paysages provençaux d’un chevron « Citroën » comme il se doit). Ces braves bourgeois de Neuilly n’ont rien dit au sujet des cheveux de François même s’ils ont failli avoir une attaque en ouvrant la porte, sous l’œil ravi de François.

Est-ce à cause de la fête punk en l’honneur de l’ouverture de la boutique Kiruna Melba qu’il a eu l’idée de ce blond platine ? Alain Pacadis lui aurait-il promis une photo dans sa rubrique « White Flash » de Libération ? Ou bien François a-t-il simplement voulu participer à la customisation généralisée qui règne au sein de la bande ? Cette bande qu’Alain, dans son roman « Un jeune homme chic », décrit comme suit :

« … Paquita sur un solex scotché fluo est armée de chaînes de moto… Djemila porte un tee-shirt en sac de pommes de terre… Adeline André arbore en broche un paquet de Gauloises, des mégots et des allumettes… Dominique Ganglof est recouvert d’épingles à nourrice et de lames de rasoir, Maud Molyneux, la seule punk milliardaire, exhibe des épingles à nourrice en or massif.»  Pacadis exagère toujours un peu, Maud est bien trop radine pour cette dépense, mais le ton est juste…

La mode punk déferle sur Paris depuis un mois. La presse adore : « Les punks agressent, choquent, ne sont qu’une insulte à la société, au genre humain. Dans tous ces regards métalliques, dans tous ces sourires figés, il y a un mélange de hargne et de déprime, d’écœurement et de dédain, avec leurs cheveux teints, leurs drogues, leurs insignes nazis, leur racisme, leur pauvre tapage qui n’est pas de la musique, ils ne sont que les sous-produits dégénérés des hippies et rockers… » (« Attention les punks arrivent » par Anne Chabrol dans Le Matin de Paris du 21 mai 77) 

Devant un tel flot de compliments, toute notre bande de jeunes gens avides de nouveauté se précipite et adhère immédiatement à la nouvelle religion « No Future ». .En Union Soviétique, Nikolaï Podgorny est remplacé par Léonid Brejnev. La guerre froide est plus que jamais menaçante. Comment ne pas être punk ? Si les jeunes chômeurs anarchistes défoncés de Londres inventent le concept, à Paris, tout finira chez Régine en une grande soirée avec Andy Warhol, Caroline de Monaco et Philippe Niarchos. 

Donc, François, celui qui s’est décoloré dans la salle de bain, habite chez nous (un appartement vaste mais vétuste que j’occupe avec un nombre indéterminé de gens) depuis quelques mois. C’est un fils de famille : la riche banque Lazard s’est mariée à l’aristocratique marquis de la Fressange et après la guerre à un champion automobile victime d’un accident de course mortel. Ce sera un accident social qui amènera François chez nous, artistes fauchés, mais à la mode. Sa femme l’a mis à la porte. Sans un sou, il squatte habituellement chez la comtesse d’Harcourt, mais trouve bien plus amusant de sortir avec nous.. Et, comme je le trouve drôle, il s’est installé dans ma chambre. Je traîne une nette déprime depuis que Gilles m’a quitté pour Pierre l’an passé et j’ai besoin de voir du monde, de me changer les idées. Et François connaît beaucoup de monde, surtout des snobs (j’adhère aussi au snobisme, qui n’est pas du tout incompatible avec le punk).

La fête ne fait que commencer ! C’est la dernière période créative du siècle finissant qui s’ouvre. J’en ai vingt-sept ans en 77, et je veux en profiter ! 

Ruiné, déclassé, bavard, mondain à la langue de vipère, n’ayant jamais travaillé et incapable du moindre des actes de la vie ordinaire, François montre de sérieux handicaps aux tâches quotidiennes. Alors qu’il faisait un stage pour la banque familiale à New York, il a pris de mauvaises habitudes dans les backrooms « cuir » des bars gays. Il a aussi traîné à la Factory (Andy adore ce style de profil européen si chic). François m’a présenté la semaine dernière au pape du Pop art en visite à Paris pour son exposition des « Faucilles & marteaux » (vérifier le nom en anglais c’est Hammer and Sickle) et je lui ai plu. Je suis passé chez lui, rue du Cherche-Midi, et nous sommes devenus amis. Après avoir vu mes dessins, il m’a proposé de réaliser une couverture pour Interview, ce qui m’a conforté dans les rêves les plus délicieux , quoiqu’improbables, et je vais sûrement devenir un Grand Artiste  (parce pour le moment je rame pas mal, je n’ai fait qu’un dessin pour Marie Claire ce mois-ci et franchement, je peux mieux faire m’a dit Andy, qui n’a pas l’air d’aimer Marie Claire) ! Je nage donc depuis une semaine, sans fumer plus de joints que d’habitude, dans une semi-illusion contemplative et narcissique... Je suis vraiment content de moi. Comme si l’un des Dieux jadis immobiles sur le mur du temple de l’Art & de la Grande Peinture réunis était descendu tout à coup de sa mosaïque dorée pour s’exclamer : « Philippe, tes tableaux sont très bien ».

Je dois être un « élu »… Le mardi 2 juin a lieu une séance photo organisée par nos amis du journal Façade qui veulent faire leur couverture avec Andy et Edwige. Joël le Bon, autre familier du boulevard Sébastopol mais qui connaît aussi les gens les plus chics, doit réaliser ces photos : des heures pour un cliché, avec de gros projecteurs de cinéma qui dégagent une chaleur intense. Je dois moi-même faire le portrait d’Andy pour un petit magazine snob nommé Égoïste de Luxe, publié par Nicole Wisniak, une autre amie de François. J’ai une idée magnifique pour réaliser deux images d’Andy, l’une vue du ciel, l’autre de la cave. Je suis très intéressé par ce genre de concept brillant mais totalement irréalisable, vu que le plancher n’est pas transparent… Bon, faisons comme si... Je monte sur un escabeau pour la vue aérienne mais de là, je n’ai plus que la perruque d’Andy dans mon objectif. Pour un portrait, c’est pas terrible... je suis mal engagé. Comment vais-je me sortir de cette situation absurde ? 

Et c’est là que la grâce agit (la grâce efficace, bien sûr, car la grâce suffisante n’a suffi qu’a me coller en haut d’un escabeau... Avec François, nous lisons Les Provinciales de Blaise Pascal et la théologie Janséniste n’a plus aucun secret pour nous). Je repère au-dessus du lavabo, dans les toilettes du studio où nous travaillons un petit miroir portatif à trois panneaux articulés. Il va me servir à récupérer non pas un visage d’Andy, mais trois. Me voilà sauvé, plus besoin d’escabeau. Je me place derrière Andy qui tient le triptyque et montre son visage le plus inexpressif (il en a marre de cette séance, mais il est très professionnel). Magnifique, l’image est bonne.

Je présume que ce petit coup de projecteur « Warholien » va faire du bien à ma carrière mondaine encore balbutiante, et par ricochet à ma carrière artistique.

Lorsque, des années plus tard, je relis les pages des Diaries de Warhol consacrées à ces dates de début juin 77, aucune trace de moi… juste les mondanités habituelles avec les Brandolini et les Niarchos. Il note néanmoins la présence de punks avec Sao Schlumberger à la galerie Daniel Templon. Je n’apparaîtrai que des années plus tard dans ces Diaries. Mais je ne le sais pas. Je pense qu’il est très amoureux de moi... Andy m’assure qu’il est « très facile d’être artiste et que je peux très bien le faire ». Ce qui me propulse sur un nuage.

Ce n’est en revanche pas le cas ce matin, enfin ce midi. Je n’ai pourtant pas pris d’héro hier soir, pas une miette. Il faut dire que le téléphone ne répond pas toujours chez Monique, qui nous vend habituellement cinquante ou cent francs de poudre blanche. Hier, elle devait être tellement défoncée qu’elle n’a pas réussi à décrocher. Cette toxico bien atteinte reçoit tous les branchés des Halles dans un studio du 18e arrondissement. Allongée sur son lit, on la croirait momifiée par la poudre. Son assistant, un petit gay tombé dedans lui aussi, ouvre la porte. Il faut parfois attendre une demi-heure devant son catafalque avant qu’elle ne ressuscite quelques instants pour vous préparer un « quépa » d’héro avec la lenteur d’un paresseux de la forêt vierge. Cinquante francs, c’est du petit détail, alors on patiente poliment avec des bassesses de courtisans ; on bave devant les lames de rasoirs, miroirs et pailles posés sur le lit... Elle sort péniblement de son rêve opiacé et nous fait, enfin, « tourner ». C’est super, on se sent bien. On peut aller vomir un peu plus tard en titubant. Mais bon, cela n’arrive pas tous les jours, vu que ce truc, on le sait bien, n’est pas bon pour la santé... Mais voilà, il faut être archi défoncé, c’est la mode punk !

Je dois m’occuper d’affaires sérieuses après le petit déjeuner et faire quelques courses au Monoprix du boulevard Sébastopol. François ne risque sûrement pas d’y aller. Sous prétexte qu’il y avait un maître d’hôtel chez sa mère, il ne sait rien faire et ne fait rien. 

Donc, s’occuper des choses sérieuses ne signifie pas travailler au dessin que je dois terminer : une peinture sur toile, un travail personnel et non une commande. Si elle n’avance pas, c’est normal, me dis-je, c’est très long et minutieux le style hyperréaliste, il faut dessiner tout les détails. Et peindre à l’aérographe, c’est délicat, il faut découper un tas de caches. Je reprendrai demain puisque ce n’est pas urgent. C’est pourtant très joli, un gros plan sur une carte postale des années 60 où des photos de Gilles sont assemblées en ovale sur un fond gris, genre « Souvenir de Mourenx ville nouvelle ». 

La chose sérieuse et importante, c’est répondre au courrier de notre petite annonce, parue dans Chéri je t’aime. Je m’entends très bien avec François. Bien qu’il dorme dans mon lit, nous n’avons pas trop d’activités sexuelles ensemble. Cela nous ennuie plutôt. Il pense que je suis un sentimental pathologique et que ce n’est ni dans une backroom ni dans un sauna que je trouverai ce qui me convient : « Il te faut un minet, dit-il, un jeune ingénu déluré ». Il est prêt à s’en occuper, son idée étant d’écrire une petite annonce dans Libération. Alain Pacadis lui a parlé du vent de libération sexuelle qui souffle depuis peu au journal : on y publie des articles sur le « front de libération des pédophiles » et autres fantaisies qui vaudront au journal d’être inculpé pour outrages aux bonnes mœurs. Il n’existe pas de magazine gay en France, seules, cachées au fond des kiosques, des petites revues semi clandestines, avec des photos noir et blanc de garçons nus. La rubrique «Chéri je t'aime» dans Libé devient célèbre pour sa liberté de ton. L’homosexualité y est bien vue. Nous rédigeons donc une annonce : « J’aimerais bien rencontrer un garçon qui me plaise... ». C’est un succès ! Il s’ensuit une cinquantaine de réponses postales, la plupart sans numéro de téléphone. Il faut donc écrire. Les réponses sont assez variées, venant souvent de jeunes gens de province inexpérimentés. 

François organise cette affaire de petites annonces comme un spectacle, un divertissement. Dans une autre annonce rédigée pour Marie-Hélène Massé il dit : « Jeune femme ravissante cherche pauvre type pour lui donner des claques ». Elle recevra plus de deux cent réponses, et une demande d’interview dans le Monde. Ravi du succès des petites annonces François projette une grande soirée boulevard Sébastopol où l’on inviterait tous les auteurs des lettres. Ça promet !

Dans le courrier, il trouve une longue lettre dactylographiée qui explique que son auteur n’a jamais eu de relations sexuelles, sauf à quatorze ans avec un professeur qui lui aurait donné une bonne fessée avant de le sodomiser : cela nous paraît relever du fantasme. Il dévouvre aussi la réponse d’un garçon qu’il connaît vaguement et qui habite dans le quartier. Très excité, il organise de ma part un rendez-vous chez lui, sans se faire connaître. Le rendez-vous est prévu à 19h, mais à 18h, n’y tenant plus, il décide que nous leur ferons la surprise d’y arriver en avance. Tout sera parfaitement raté. Sorti plein de savon de la douche, le garçon qui nous accueille est assez gêné et bredouille. Moi, je ne sais que dire. Quant à François, il bavarde... Il ne se passera rien d’un point de vue érotique. François n’a de toute façon aucune envie d’un concurrent dans les pattes et s’arrange pour faire capoter toutes les situations susceptibles de mettre en danger son confort. Étant moi-même plein de contradictions à ce sujet, je le laisse faire, cela m’arrange aussi d’un photomaton pris au drugstore Aujourd‘hui, je dois répondre à Jean-Pierre qui m’a déjà écrit deux fois en joignant une photo où on ne le voit pas vraiment, ce qui m’a plu.

Il ne téléphone pas. Il semble uniquement intéressé par la rédaction de lettres d’amour. Ce n’est pas ce que j’espérais, mais je lui réponds finalement avec plaisir. Voici sa dernière lettre :

« … C’est un peu comme dans Killer d’Yves Navarre, as-tu lu ? Il décrit un milieu (homosexuel, parisien) qui s’en va. Anne vient de partir, elle a lu tes lettres. Hier, nous sommes allés en montagne voir Francine qui travaillait avec moi et tient un refuge. J’ai pensé à tes mots que j’aime. La neige dans un cirque glaciaire, la neige qui ne fond plus forme un tout petit lac avec un petit chenal d’accès, un fond argenté, l’eau pure, pas si froide, j’ai nagé nu, si haut à 2500 mètres d’altitude, deux chamois approchent, puis après, chercher des cailloux dans l’éboulis avec deux enfants, plus bas, le refuge, le café, la fin du printemps. Anne, je lui lis tes lettres, parce que j’aime bien te lire, te voir, elle lit, l’air qu’elle a lorsque que quelque chose lui plaît. Elle dira que c’est, et c’est maintenant le mot du jour, excuse son mot. On parle, eux, elle et moi et toi, elle, lui et toi. Elle dit que tu inventes.

Je ne sais pas, c’est la même chose que tu inventes ou pas c’est joli et j’aime bien, Anne est partie et je t’écris, elle croyait que c’était mon écriture tes enveloppes. Tu sais je suis né (le dernier mot est illisible) 18 juin (Note : moi aussi). Je suis passé devant chez toi, mais pas simple de monter. Prudent ?

En août, je vais au bord de la mer, une location familiale, l’eau, le soleil, les gens demi-nus, une pièce et des livres d’architecture. Et toi ? C’est sûr, je vais en septembre à Paris, où vais-je vivre ? Ma fac est dans le 6e. Quelques jours ici encore, petite ville, amis, la place vide après 22 h... Et si je recevais un mot de toi. Je t’embrasse, ce soir.                

 Jean-Pierre »

Je vais devoir répondre à ce charmant jeune homme, mais que vais-je bien pouvoir lui dire ? Avec sa copine qui prétend que j’invente (je la déteste celle-là), non mais ! De quoi je me mêle !  Elle est juste jalouse ! Encore une fille amoureuse d’un pédé,  pourtant je n’ai rien inventé. J’ai même édulcoré. Et l’autre qui fait des manières, passe devant la maison et ne téléphone pas. Ah, les gays de province ! Enfin c’est bien ce que j’ai cherché, mais patience… je t’aurai. Voilà ma troisième lettre, écrite en majuscules sur une photocopie de photomaton. J’en ai gardé une copie. 

« Saurai-je un jour autre chose de toi que cette image d’un visage dans le contre-jour d’un couloir de cuisine, qu’un pullover au grand col vert ? Une lumière sur des cheveux blonds en Kodacolor 14 x 9 cm, mat. Il n’y a que le point rouge d’une cigarette - brune ou blonde - dans l’obscurité. Il faut rêver sur la ligne presque invisible d’un sourcil qui se perd dans le sombre. On ne voit que le crépi du mur. Dehors c’est l’été à Saint-Jean de Monts, les familles vont à la plage, sur le béton brûlant, les enfants crient. Il fait encore frais dans la maison de vacances un peu mangée par toutes ces années, un ping-pong dans le garage et du coca dans un grand frigo des années 50. En fait, je n’en sais rien, je sais pas si la photo que tu m’as envoyée est prise à Saint-Jean de Monts, je sais pas si j’irai un jour, je ne suis jamais allé à Saint-Jean de Monts voir un garçon allumant une cigarette le matin.

De toutes façons, je ne saurai jamais rien de plus si tu ne fais pas quelque chose pour me faire signe, je t’envoie de petites images de moi, photocopie Opéra il y a deux jours par un après-midi pluvieux. En reprenant les termes de ta lettre « Je t’espère »... date, signature, téléphone et adresse... »

C’est nul comme lettre, pauvre Marguerite Duras… Enfin cela a l’air de lui avoir plu, ne changeons rien. Un peu de poésie et d’innocence contraste avec les turpitudes de la capitale. Pourquoi pas ? Il faut dire que les photocopies gomment les détails des photomatons, j’ai l’air très bien dessus. Je n’ai pas lu Yves Navarre, dommage, cela a l’air de lui plaire. Je vais plutôt fumer un petit joint, cela me donnera des idées.

C’était une mauvaise idée de fumer cette herbe beaucoup trop forte, je suis maintenant incapable d’écrire quoique ce soit. Mon projet d’un Choderlos de Laclos moderne tombe à l’eau et je suis incapable d’avoir la moindre idée… c’est la page blanche du 10 juin. D’ailleurs, il va falloir que je m’occupe de la liste d’invitations à mon dîner d’anniversaire du 18 à la maison. « C’est n’importe quoi, dit François, on n’invite pas les gens huit jours avant, surtout des punks, ils ont un programme de soirées très rempli. » Si on sortait dîner ? 


 

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