par Andy Warhol, Karl Lagerfeld et Pierre Bergé
« Ultre Lux » par Andy Warhol / éditions Colona
"A -J'aime les images de Philippe Morillon parce qu'elles ne sont pas abstraites, cubistes, minimalistes, pointillistes, surréalistes, hyperréalistes, ni rien qui finisse en" isme".
B - Elles seraient plutôt néo-classiques ou post-modernes ?
A - Ni l'un ni l'autre, mais de tous temps, les avant-gardistes se sont retournés vers le classicisme grec. Ce fut le cas en France au XVIIe siècle avec Poussin et au XXe siècle avec David et Ingres...
B - La France n'est jamais grande quand elle est baroque.
A - Philippe utilise des clichés et j'adore les clichés. Il choisit des clichés traditionnels mais il les met en scène de façon moderne. Certaines de ses peintures me font penser aux Propylées que l'on va envelopper dans du polyester pour les protéger éternellement...
B - Quel que soit le mauvais goût de ses clichés, il les met en scène avec goût. C'est le goût français: cette faculté qu'ils ont de porter une chemise rayée avec une cravate à pois sans que cela soit ridicule.
J'aime assez les amis comme B. parce qu'ils me laissent le temps de réfléchir à ce que je vais dire pendant qu'ils réfléchissent à ce que je viens de dire."
Andy Warhol, Avril 1981
« Une dernière danse, journal d'une décennie » par Karl Lagerfeld / éditions 7L Steidl
" Le livre de Philippe Morillon est un livre de la nuit où nous entrons par les portes fermées du souvenir. (….) Ils se sont éteints les feux de la rampe d'une fête qui ne pouvait durer et qui a trouvé en Philippe Morillon son meilleur biographe. Ces images qui, d'une main silencieuse, nous montrent une époque que beaucoup aujourd'hui n'ont pas connue. Philippe a su retenir ce qui allait s'effacer au détriment d'une légende sans image : une vision parfaite d'un ancien réel.
Ses photos nous évitent les clichés banals de la mémoire collective et les idées toutes faites sur un certain passé, certainement pas parfait, mais si différent de notre présent. Il nous fait supporter avec légèreté le poids de ce qui n'existe plus. "
Karl Lagerfeld, Septembre 2008.
« DayDreaming/NightClubbing » par Pierre Bergé / The (M) Éditions
«Voir une photographie de Philippe Morillon c’est se plonger dans les « années Palace» comme on lesa appelées. Mais ce n’est pas que cela. Dans les mains de Philippe, l’objectif cesse d’être objectif. Son oeil sait faire le tri et débusquer l’essentiel. Avec la rapidité des prédateurs, il capturé l’instant et ne conserve que l’indicible. Apprivoiser le temps, le fixer avant qu’il ne s’envole est le rêve de tout artiste. Philippe Morillon est passé maître dans l’art d’attraper au vol, avant qu’elles ne tombent dans l’oubli, les émotions les plus fugaces. Revoir une photographie de Philippe Morillon des années plus tard, c’est faire le seul voyage qui vaille : celui qui mène au centre de la mémoire et du temps.»
Pierre Bergé, mai 2016.
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